2017/10/29

To be AND not to be, dixi !




Dans la trop fameuse sentence de Shakespeare, il n’est pour un homme que deux possibilités: être ou ne pas être. Comme si la vie s’arrêtait à la mort, comme si l’âme, l’esprit de l’homme étaient une chose, de la matière pure. Pour Descartes même combat : je pense donc je suis et quand la mort sonne le glas du cerveau humain, je ne suis plus.

Ces rhétoriques athées sont cependant pour la très grande majorité des individus des vérités premières, des dogmes bien plus absolus que n’importe quelle croyance religieuse en l’immortalité de l’âme car, bon gré mal gré, l’homme est un matérialiste endurci, sinon en parole ou en pensée du moins en action.  Or, ce matérialisme implacable n’est plus irréductible depuis l’avènement de la science quantique car la matière en son élément constitutif le plus simple, l’atome, n’est pas matérielle puisque celui-ci revêt une double nature d’onde et de particule. N’étant pas mesurable quantitativement et qualitativement à la fois, l’existence de l’atome n’est appréciable que par probabilité, et ce qui est probable ne peut être considéré comme étant défini ainsi que l’est une chose matérielle.



Le titre du précédent texte à ce sujet, « la vie est dans la matière » est injuste car bien sûr, on ne peut pas dire qu’un atome est vivant. Toutefois, comme l’atome n’est pas à proprement parler de la matière par sa nature changeante selon les conditions, c’est en cela que j’ai osé voir en lui la présence de la conscience qui, elle, est la base de la vie, de son unité primordiale. A l’origine de l’univers, il n’y avait donc pas un ‘grain’ de matière si petit qu’il soit, mais une conscience dans le sens d’incertitude, « d’existence  non-existante » où la possibilité d’être est et n’est pas à la fois.

La vie est la naissance à l’échelle macroscopique de cet état qui tout à la fois est et n’est pas, comme le chat de Schrödinger. Etre ou ne pas être n’est pas la question, ainsi soit-il !! Nous retrouvons ici la vie de l’âme, de l’esprit qui est, en tant que lié à un corps et qui n’est pas car, tout en étant dans un corps, il n’en fait pas partie. L’univers n’est pas que de la matière, Dieu merci !

Pour que le monde soit ‘complet’, il fallait aboutir à une conscience qui ait le potentiel de s’annihiler, de se rebeller contre sa propre vie, qui puisse effectuer à l’échelle macroscopique la décohérence quantique à l’origine de la matérialisation de l’atome en particule. Une conscience qui ait le choix de supprimer volontairement cette incertitude qui prélude à l’existence de la vie dans l’univers matériel, de renier l’esprit en faveur de la matière, qui mette le probable sous la botte de la force, de la loi, de la certitude, de la volonté primaire autant qu’aveugle, qui écrase d’un revers de main l’aile du papillon, l’improvisation du rossignol, l’inspiration du poète, le génie de la vie et de l’animal appelé homme.



L’absolu est une chimère, comme le énième plan de la ‘république populaire de Chine’. Loin de prôner l’instabilité, il faut pourtant accepter que la vie ne soit pas linéaire, que pour arriver à l’homme, la nature a exploré des myriades de possibilités, sans s’y arrêter mais sans les éviter. Cependant, l’être humain se doit d’éviter une chose absolument, justement parce qu’il en a la possibilité, lui et lui seul parmi toutes les créatures vivantes : faire le mal, s’opposer à la vie, détruire ce qui est, devenir un renégat, un traître au principe vital qui a fait de l’univers matériel un monde vivant.

En conclusion, non seulement l’homme doit s’abstenir de faire le mal dont sa nature propre l’a rendu capable mais il doit faire le bien et se comporter de cette façon en partenaire volontaire de la force de vie qui est en lui. C’est uniquement ainsi que l’homme peut considérer qu’il est un  Homme…






(Images provenant d'un site extraordinaire bien que totalement
en désaccord avec ma métaphysique ...)





2017/10/21


Une maison d'esclaves ...



La première parole de Dieu, Hachem est: "Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'a fait sortir d'une maison d'esclaves" ... et NON d'une maison d'esclavage !!! (Exode 20: traduction erronée en général et ici)

En effet, la compréhension est totalement différente car l'esclavage n'est pas un levier tout puissant par lequel quelques individus asservissent une population mais bien au contraire une population qui est elle-même esclave des idoles qu'elle adore et pour lesquelles elle est prête à se soumettre à la tyrannie des individus qui sont les garants de cette idolâtrie.

Comme l'avait fait remarquer si brillament La Boétie*, le coupable est bien moins celui qui asservit que ceux qui sont asservit !!! Et Hachem est Dieu pour avoir sorti les Hébreux de la condition générale de l'humanité - jusqu'à aujourd'hui ! -: l'idolâtrie**. Par ce simple fait, tout homme ayant un soupçon de bon sens peut reconnaître par ce fait que le Dieu des Hébreux est le seul Dieu possible car Lui et seulement Lui a fait pour l'homme la seule chose à faire pour lui rendre sa liberté originelle et naturelle.

Maintenant, ni les Hébreux ni personne à part La Boétie et peut-être une poignée d'hommes n'ont compris le message qui lie l'esclavage à l'idolâtrie ... D'où la situation sisyphéenne de l'humanité de sa naissance à nos jours et plus encore !!


"Ce ne sont pas les tyrans qui font les esclaves,
ce sont les esclaves qui font les tyrans."



Voila voila, clair comme de l'eau de roche, hein ??

Shavouah tov !



NB:

  * Une remarque à propos du formidable traité de La Servitude Volontaire, c'est qu'Etienne de La Boétie l'avait premièrement intitulé "Contr'Un", c'est à dire tous contre le tyran or, cette appellation prouve que, quoiqu'il ait découvert le concept le plus profond de la cause de la servitude humaine, il ne l'a pas éclairci autant qu'il se pouvait car alors, il l'aurait intitulé "Contre Tous" ...

** A t-on besoin de préciser que les Egyptiens de l'époque étaient les géants des idolâtres ?



2017/10/12

La vie est dans la matière




Pourquoi l’homme à certains moments a soif de solitude et d’immensité ? Pourquoi ce besoin d’océan, de montagne, de désert ? Certainement parce que là et nulle part ailleurs, il est sur de se retrouver en se confrontant à lui-même, à la vie qui est en lui dépouillée de tous les artifices sociaux, des habitudes, des masques grimaçants qui l’accompagnent au sein de la société.

Dans mes derniers textes, j’ai beaucoup parlé de la vie, de sa nature éternelle, et j’ai même affirmé qu’on ne peut être sans avoir été … Tentons maintenant de définir ce qui fait la vie.
Prenez un marteau et attaquez un mur, un rocher ou tout autre objet inanimé et vous n’aurez aucun mal à vous en approcher dans un but agressif, à leur porter des coups et même à les détériorer. Le mur ne se défend pas à votre approche, le rocher ne se sauve pas, la matière est bien de la matière, inerte et insensible. Tournez-vous maintenant vers un être vivant et tenter de faire de même … Si c’est un cheval, attention à la ruade ou au coup de griffe si c’est un chat !


La caractéristique fondamentale de la vie est bien la conscience de soi et des autres. Cependant, la vie n’étant apparue qu’après la matière, et si l’on ne veut pas crier au miracle, il faut bien que le principe de vie se retrouve quelque part dans la matière – morte ! On peut d’abord constater que la conscience de soi n’a pas la même valeur pour chacune des formes vivantes et, si elle est très développée chez l’homme et les mammifères, elle l’est bien moins pour les insectes par exemple et est en quelque sorte latente dans le règne végétal.

Donc, pour que la vie soit apparue de la matière, on doit pouvoir la retrouver dans celle-ci, non pas bien sûr en tant que vie biologique mais dans son élément constitutif, la conscience. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » mais matière sans conscience n’est que néant indéfini.
La question nécessaire est donc de se demander si on peut trouver un embryon de conscience dans la matière en son état le plus simple possible, c’est-à-dire la propriété de réagir à l’altérité, ce qui prouverait que, non seulement la vie a bien pu naître de la matière quoiqu’elle soit inerte dans sa forme macroscopique et même microscopique.


Or donc, la physique quantique pourrait donner la réponse à travers le comportement des particules qui ont ‘conscience’ de leurs rencontres et qui en gardent la ‘mémoire’ même après s’être éloignées les unes des autres, par exemple (Phénomène appelé ‘Intrication’). Aussi, les particules ont ‘conscience’ d’être observées car elles modifient leur nature dès qu’on tente de les repérer (Phénomène appelé ‘Réduction du paquet d’ondes’).

Une autre particularité qui vient juste d’être découverte et qui demande confirmation tendrait à prouver qu’effectivement, il s’agit bien de conscience et de vie qui seraient inhérentes à l’existence des particules au niveau quantique. La décohérence quantique (effondrement de la dualité onde/particule) serait à l’origine de la création simultanée d’un champ gravitationnel. Etant donné que la gravité est une force ‘anti-vie’, l’effondrement de la fonction d’onde reviendrait à la suppression de la qualité consciente immanente à l’existence des particules tant que celles-ci conservent leur dualité onde/particule.


Bref, vous me direz que c’est du charabia, que je n’ai pas les compétences pour affirmer de telles sottises … M’enfin chacun est libre et je ne crois pas me tromper bien que l’explication soit plus du domaine du rêve qu’autre chose !! Qui vivra verra hein ?